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Episode 3 : Quelles sont les valeurs des J.O. modernes ?
Comme les Grecs, Pierre de Coubertin veut que les Jeux soient un moment de paix entre les nations. Si les athlètes s'affrontent dans le calme, ils apprendront à se respecter autour d'une culture commune, celle du sport, pour "bâtir un monde pacifique et meilleur". Autre valeur : l'excellence pour "exalter sa patrie, sa race, son drapeau" mais "sans discrimination d'aucune sorte".
Ceci dit, Coubertin est opposé à la participation des femmes : "une olympiade femelle* serait inintéressante, inesthétique et incorrecte", déclare-t-il. Choquant pour nous mais, hélas, dans l'esprit de l'époque. Tout comme son opposition à ce que les peuples colonisés participent aux Jeux Olympiques : l'Europe ayant colonisé les deux tiers de la planète, cela revient à exclure les deux tiers du genre humain.
Pour récompenser les athlètes, on décide de distribuer une médaille, un rameau d'olivier et un certificat. Coubertin tient aussi à ce que les J.O. demeurent purs de tout engagement politique. Enfin, il impose l'amateurisme : les sportifs professionnels, qui touchent de l'argent pour leurs prestations, sont exclus des J.O.
* La participation des femmes aux JO, ou "olympiade femelle", selon les termes de Pierre de Coubertin, ce n'était pas gagné au départ ! En 1900, les femmes ont été acceptées, mais seulement aux épreuves de golf. Résultat : elles étaient moins de 10 sur 1 000 ! Ce n'est qu'à partir de 1928 qu'elles peuvent prendre part aux courses d'athlétisme.
David
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