L'esprit olympique est-il encore respecté aujourd'hui ? (1)

Episode 1 : Dans la Grèce antique, JO = paix

Pour le savoir, retournons au début des Jeux, environ 2800 ans en arrière.

Sur le territoire de la Grèce de l'époque, des cités se castagnent en permanence. Athènes et Sparte, notamment, sont comme chien et chat. Pourtant, elles parlent la même langue. Pour apaiser un peu les tensions, le roi Iphitos trouve une bonne idée : pourquoi ne pas organiser des jeux entre les cités ? A partir de 776 avant J.-C., des rencontres ont lieu tous les quatre ans dans la ville d'Olympie, en l'honneur de Zeus, le dieu en chef des Grecs. A l'ouverture des jeux, trêve générale : la guerre est suspendue sur tout le territoire grec, aucune armée n'a le droit de pénétrer à Olympie. Les compétitions sont réservées aux citoyens grecs et ils disputaient les épreuves nus ; les esclaves, les criminels et les femmes en sont exclus. Autre différence avec les JO actuels, les records n'existent pas : ce qui compte, c'est d'être le meilleur sur le moment. Et on ne le fait pas pour soi, mais pour honorer la cité d'où l'on vient et ses dieux. Les vainqueurs reçoivent une couronne d'olivier. Vous trouvez que ça fait pas beaucoup ? En réalité, les gagnants sont couverts d'honneurs : on va jusqu'à percer un trou dans le mur d'enceinte pour qu'ils ne passent pas par la même porte que le reste de la population ! La cité les entretient à ses frais et ils ne payent pas d'impôts. On le voit, les JO rapportent déjà des avantages matériels aux vainqueurs. Les olympiades vont être organisées ainsi, jusqu'en 394 après J.-C., date de leur interdiction par l'empereur romain et chrétien Théodose Ier. Ces jeux lui rappelaient trop les anciennes célébrations païennes, que l'Eglise voulait faire oublier.

David

Sources :
Photo : From the Esquiline Hill, former collection Massimo-Lancellotti

Science et Vie Junior n°227
http://www.google.images.com/

Vous voulez lire le prochain épisode, cliquez ici